agnès b.
agnès b. est née à Versailles. Son père, avocat, lui fait partager très tôt son goût pour la musique et pour l’art, si bien que son rêve d’adolescente est de devenir conservatrice. À 17 ans, elle se marie à un homme passionné par les livres et le cinéma, l’éditeur Christian Bourgois. Elle gardera toujours l’initiale de ce nom qui deviendra sa signature de styliste : agnès b. En 1973, elle dépose sa propre marque et ouvre sa première boutique en 1976 dans une ancienne boucherie du quartier des Halles, au 3 rue du Jour. En 1984, elle inaugure une galerie d’art attenante, la Galerie du Jour. En 1997, la galerie s’installe rue Quincampoix, à la suite de Jean Fournier, et se dote d’une librairie, la Librairie du Jour. Avec l’artiste Christian Boltanski et le commissaire d’exposition Hans-Ulrich Obrist, elle crée un « périodique hybride », Point d’ironie, aujourd’hui distribué gratuitement à 100 000 exemplaires dans le monde.
Ouvertures :
- Vendredi 22 novembre : 10h-19h
- Samedi 23 novembre : 10h-19h
- Lundi 25 novembre : 10h-19h
- Mardi 26 novembre : 10h-19h
- Mercredi 27 novembre : 10h-19h
- Jeudi 28 novembre : 10h-19h
- Vendredi 29 novembre : 10h-19h
- Samedi 30 novembre : 10h-19h
A Walk in the Garden,
agnès b.
Durée : 9 mintues
Année : 2011
A propos de l’oeuvre et de l’artiste :
« Je reçois du Japon une petite caméra grande comme deux bobines de film (de la marque Harinezumi) et on me dit qu’il faut vite faire un film avec ça parce qu’ils veulent faire une exposition avec Harmony Korine, Jonas Mekas et plein d’autres gens. Une exposition de films réalisés par des auteurs. Moi je n’étais pas du tout une auteure. Je n’avais pas fait de films autres que des films avec mes habits : des films de vie, rigolos, des farces. Alors je sors avec cette caméra… il neigeait. C’était au mois de février, ce genre de neige un peu tardive. Elle recouvrait le jardin peu à peu. Je pars dans le jardin avec mon chien Baltik qui évidemment me bouscule dans la porte pour passer devant moi. Et je commence à filmer la neige, c’est comme ça que ça s’est fait. Il y a un moment dans le film ou mon doigt apparait devant l’objectif. On dirait presque un sein dans l’image, sur le côté. Au bureau, je donne le film à mon équipe. C’était un plan séquence non monté- en leur demandant de mettre Scherza Infida de Haendel, chanté par David Daniels. Et il se trouve que le film avait exactement la même longueur que ce morceau que j’écoutais tout le temps. Il y a des moments de grâce! Ah, je crois en l’âme ! »